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Le Vice President Joshua White intervient sur les enjeux de dénigrement dans l’analyse concurrentielle lors de la conférence CompLaw Pharma
Joshua White, Vice President d’Analysis Group, a récemment participé au panel « Denigration: Implications of Teva and Vifor » lors de la conférence CompLaw Pharma à Bruxelles. La session, modérée par Anne Robert (Sidley), réunissait Jacob Westin (Sandoz AG), Despoina Samara (GSK) et Aileen Murtagh (Biomarin). Les panélistes ont examiné l’émergence du dénigrement comme forme de pratique abusive, en s’appuyant notamment sur les affaires récentes CSL Vifor et Teva, et ont discuté des implications de ces décisions pour le secteur des sciences de la vie.
M. White a ouvert la discussion en présentant les principaux éléments de la décision d’engagement rendue par la Commission européenne dans l’affaire CSL Vifor, à la suite d’une enquête au cours de laquelle Analysis Group a conseillé l’entreprise. Il a également évoqué la décision parallèle rendue par la Competition and Markets Authority du Royaume-Uni. Les échanges ont ensuite porté sur ce qui constitue des preuves objectivement fiables dans les communications des entreprises sur la sécurité et l’efficacité des médicaments. À ce sujet, M. White a souligné la préférence de la Commission européenne pour les essais randomisés contrôlés, tout en mettant en lumière la tension persistante avec les autorités de réglementation sur le rôle et la fiabilité des études en vie réelle (RWE, selon son sigle en anglais) pour l’évaluation des médicaments. M. White a rappelé que les études en vie réelle sont de plus en plus reconnues dans l’industrie pharmaceutique comme une source essentielle d’information sur les signaux de sécurité, les schémas de traitement, les résultats à long terme et l’efficacité des traitements. Il a ajouté que restreindre la possibilité pour les entreprises de communiquer sur les résultats des études en vie réelle pourrait limiter la circulation d’informations utiles auprès des professionnels de la santé. Il a également souligné l’importance croissante d’analyses rigoureuses en économie de la santé et recherche sur les résultats (HEOR, selon son sigle en anglais) afin de garantir que les études en vie réelle soient menées et interprétées conformément à des standards scientifiques robustes.
En conclusion, M. White a noté que les règles publicitaires plus strictes envisagées dans le cadre du futur paquet pharmaceutique de l’UE pourraient encourager une approche de l’analyse concurrentielle davantage fondée sur les effets dans les affaires de dénigrement. Il a insisté sur l’ambiguïté inhérente à ces dossiers et rappelé que, selon l’approche actuelle de certaines autorités de concurrence, même des communications scientifiquement étayées émanant d’entreprises en place peuvent, dans certaines circonstances, être considérées comme un abus de position dominante. Il a donc souligné la nécessité d’évaluer attentivement tant les effets potentiels que les effets réels de telles communications sur la concurrence.
Notre équipe
Joshua White
Vice PresidentM. White est un économiste-conseil spécialisé dans l'application de la microéconomie et de modèles économétriques sophistiqués à des litiges complexes et à des questions liées aux fusions, principalement dans les domaines des soins de santé, des services financiers et des technologies. Son travail, qui couvre un large éventail de missions, comprend la simulation de la demande des consommateurs et des changements de comportement, l'analyse de la conformité des taux de licence de propriété intellectuelle (PI) avec les principes FRAND et l'estimation ex ante des probabilités de défaut pour les véhicules d'investissement structurés. Il possède également une expérience considérable dans le développement d'outils technologiques innovants pour l'analyse de données destinées à des analyses de fusion et de concurrence.
M. White a aidé des experts économiques et scientifiques à traiter des questions de concurrence et de propriété intellectuelle (PI) dans des affaires liées à des produits pharmaceutiques de pointe. Il a aidé des clients de divers pays et secteurs dans le cadre de litiges consécutifs à des ententes, en évaluant les surcoûts, les répercussions en amont et en aval et les effets sur le volume.
M. White a travaillé dans plusieurs pays et a été expert témoin devant la Cour supérieure du Royaume-Uni (Chambre des terres) dans des affaires de concurrence liées à des clauses restrictives dans les contrats fonciers. Il a également témoigné et présenté des observations à l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) au nom de clients impliqués dans des enquêtes de marché et des fusions. M. White a assisté plusieurs clients devant la Commission européenne dans des affaires d'ententes et de fusions et a apporté son soutien aux régulateurs financiers et de la concurrence européens dans le cadre d'enquêtes sur des pratiques concertées. M. White a publié de nombreux articles et intervient régulièrement lors de conférences internationales sur le droit et la politique de la concurrence.